Je reviens
J'ai fait le décompte lors de mon séjour en Belgique, je voulais revenir dans le Nord, pour retrouver ma petite vie que je croyais encore structurée, presque tracée. Et puis on m'a coupé l'herbe sous le pied au petit matin. Mes comptes en banque ont été regardé et rapporté auprès du pater. Moi qui ai veillé à ne rien lui dire, parce qu'il m'a toujours aidé et protégé à sa manière, je ne pouvais juste plus l'inquiéter, je suis la seule pour qui il se fasse autant de soucis. D'autant que je n'ai pas eu ma licence, et que j'ai trop tardé pour me soucier d'une taxe d'habitation en retard, unique bien où il c'était porté garant. Cela fait beaucoup de choses en très peu de temps pour lui. Cela représente trois ou quatre années d'angoisse pour moi, j'attendais ma paye des vacances; puis de faire mon service civique en plus d'une nouvelle licence. J'aurais tant aimé redoubler à Bordeaux: plus de bourses, le loyer moins cher, repartir à zéro en Aquitaine,.... Je ne parviens pas à rattraper mon retard sur la caution de la chambre étudiante, il ne doit plus y avoir de place. Alors je vais devoir retourner à Lille, certainement en
Licence pluridisciplinaire, afin de tenter le master qui permet de faire institutrice. Je réponds non à cette question: "as tu vraiment envie d'être institutrice?" mais j'aimerais que mon père aille se coucher le soir en se disant que j'ai une situation, des revenus stables et satisfaisants. Je suis loin de me plaindre, je n'ai rien contre les enfants et ça peut très probablement me permettre de mûrir moi. J'aurais simplement aimé tenter le cinéma jusqu'au bout, parce que j'avais l'impression de m'accomplir, qu'un sujet de mémoire (sur la mémoire au cinéma) se dessinait et parce que, depuis cette conversation avec ma soeur sur mes problèmes, je n'ai plus envie de me gaver de films en me disant "ça me servira dans mon travail". Le 16 Août était la date qui signait l'anniversaire de la mort de mon oncle. Je ne pensais pas rire d'une telle misère: la tombe était nue, pas de fleur, seulement l'emballage de ma rose datant de Février. Je me souviens du monde qu'il y avait, des fleurs partout à ne plus savoir où les caser et là, là.... Je n'ai pu lui prendre que des chrysanthèmes et une petite fleur dont j'ai oublié le nom, elle était un peu rouge au coeur vert, les chrysanthèmes étaient jaune. Et puis mon amie est venue avec moi, je me suis retrouvée penchée sur la poubelle à chercher une coupelle pour soutenir ma plante. J'ai fini par déterrer des fleurs dans les ordures, elles n'étaient pas fanées et elles pouvait décorer ce marbre gris, ce petit cube sur lequel je ne parviens pas à me recueillir. Voilà,
j'ai fait les poubelles pour l'anniversaire de la mort de mon oncle.
Bonne nouvelle tout de même: je n'ai pas réussi à m'inscrire dans la licence pluridisciplinaire; je suis encore en 3ème année de cinéma pour l'instant, avec moins de 10 heures de cours par semaines, deux UE seulement à rattraper. Je vais essayer de déménager au plus vite, la vie à la maison est elle aussi très mouvementée. Nous avons eu l'honneur d'assister à la lâcheté d'un homme: je quitte ma femme, je viens habiter chez toi et... Je repars chez ma femme au premier petit matin. Merci pour cette cohabitation de 12 heures, c'est maintenant à nous de gérer ma mère pendant quelques mois.... même si on a envie de dire bien fait, un peu.
Pardon de ne pas avoir répondu à vos messages, ni même à vos questions.... Je suis venue chaque jour sur mon blog mais j'ai été incapable d'écrire quoique se soit jusqu'ici. Je promets de faire des articles plus légers, j'en ai quelques uns en tête ;)