10 décembre 2013 à 0:51

Je deviens la fille qui ne manque à aucun homme



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mon amour, mon papa, puis mes meilleurs amis

J'implose sous mon sourire factice

4 novembre 2013 à 0:10

Je commence demain à 9h


Dès demain, je devrais assurer mes études et ce travail dont le nombre d'heures ne m'a pas encore été communiqué. Je comptais sur mes bourses, mon salaire et ma pension pour faire de grandes économies mais j'ai une soeur (très) jalouse de chacunes de mes "réussites" qui s'est empressée de se mêler à l'affaire pour me sucrer la pension. Le contrat prendra fin dans 6 mois et, si je n'ai pas ma licence, adieu les bourses. Si nous faisons le calcul, je serais dans la merde. Précisons que ma soeur, qui vient d'avoir le code Mercredi, aura la voiture de mon père gratuitement (assurance comprise) et que moi, je n'ai pas un sou pour me payer le code. Je ne comprendrai jamais cette personne qui s'obstine à me pourrir en me mettant des battons dans les roues, moi étudiante en galère, alors qu'elle a un vrai travail, une future maison et un véhicule. La jalousie m'effare, car ce n'est pas que de ce côté là qu'elle me touche. Une ancienne "amie" m'ordonne de ne plus "toucher" à son mec. Je touchais son épaule (pour cacher mes gros bras sur la photo) le temps de trois photos et je tiens à signaler que c'est moi qui lui ai présenté mon ami, son conjoint depuis quelques années. Oui, la jalousie m'effare!

Les mots sont sortis ce soir, durs, violents, sincères : c'est dans ces silences là que je le regrette, parce que lui, il était toujours là pour moi. L'Histoire lui donnera tous les torts, les défauts. Moi je m'obstine à ne retenir que les victoires ; ses larmes dans mon lit, ses envies, ses aveux, ces moments où j'ai été utile. Et puis oui, c'est vrai, il a toujours été là pour moi. Voilà trois fois que je suis restée des heures seule avec une bonne nouvelle sur le bord des lèvres, et personne pour l'entendre. Personne à l'autre bout du fil, personne pour penser à décrocher. Mes amis se disent qu'ils rappelleront, mais c'est trop tard, ma bonne humeur s'est déjà changée en tristesse et je pleure une absence constante dans ma vie. Les amis ne peuvent plus rien y faire, ils ne peuvent pas remplacer "l'autre".

Je ne suis pourtant pas trop seule : on vient désormais taper à ma porte une fois par semaine pour "discuter". "On" sont en fait des sombres inconnus qui me suivent, me complimentent gauchement et me forcent parfois pour mon numéro de téléphone. J'ignorais que le céli-battant plaisait, vraiment. Je le répète sûrement et j'en suis navrée car je n'en tire aucune gloire, mais je plais, mais je ne veux personne. Tout du moins, pas ceux-là. Moi qui me plaignais encore cet après-midi d'avoir perdu un "ami" et une belle occasion, les voilà qui re-débarquent (lui et la belle occasion) à la fin de la semaine. à peine ai je eu la nouvelle que je faisais machine-arrière dans ma tête : c'est juste un ami. C'est trop tôt, même si je vais infiniment mieux. Oui, j'aimerais me rendormir sur un ventre, toucher du plat de ma paume un torse, retrouver "ce qui donne la fièvre", une arme contre l'angoisse de l'abandon. Mais tout ça était pour lui, et j'ai encore mal, je ne me suis rien pardonné, lui peut disparaître mais les marques restent pour longtemps, cuisantes. Peut-être que l'amour s'endormira seul devant son film.
Moi, je vais dormir orpheline avec un gros bouquin et mes désirs qu'il rentre bien ce soir chez lui, seul ou non.

30 octobre 2013 à 1:12

Des victoires, que des victoires



Je suis revenue de Bretagne Samedi soir. Après une semaine en tant qu'animatrice anglaise pour 101 jeunes de 8 à 17 ans. J'ai vécu avec eux et des collègues extraordinaires. Je comprends que la magie de Virton n'est pas exclusive et qu'elle s'est terminée au bon moment.

J'ai aimé la Bretagne, je me suis retrouvée moi : forte, capable de gérer les crises des autres, avoir des projets fous, ambitieux et les réaliser. Deux jours après mon arrivée, j'ai été appelé pour un travail dans le Nord. Et j'ai été prise ce soir même après un entretien où j'arrivais déjà certaine de l'emporter.

Plus rien ne me fait peur, peut-être parce que je me dis que je n'ai rien à perdre. J'avance, on me laisse passer, et on fait bien. J'ai cette colère en moi, contre moi, contre eux. J'ai voulu disparaître loin, sans projet, changer de prénom, enterrer tout ce que j'étais. Mais, inexplicablement, j'enchaîne les victoires. Deux adieux qui m'ont réveillé, deux travaux en une semaine et deux déclarations de flamme.... Je n'aurais jamais pensé à plaire et convaincre. Je me complais dans ma solitude, je n'ai rien à offrir aux hommes. Pas avant de m'être pardonnée moi, j'accepte seulement mon chagrin, sans crise de manque. J'ai honte de ce que j'ai fait, ce que j'étais devenue. Je me reconstruis, autour de ces gens si intéressants que je n'aurais su voir auparavant. Ils me tendent des perches, me laissent entrevoir des sentiments et un réel avenir, mais il est trop, si tôt. J'ai peur de retomber amoureuse, et mes projets sont trop concrets pour me dégonfler.

Je vous laisse avec les images de ma vie et ma fenêtre Bretonnes avec, en fond sonore, quelques titres de Jake Bugg, découvert à 7h du matin de Landéda à Brest.






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et un grand coup de ciseaux dans le dos, un!



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18 octobre 2013 à 0:26

Quand on y regarde de plus près

ça fait peur tout ça, tout ces changements. Jusqu'ici, je ne me suis pas posée de questions inutiles, juste les bonnes, celles qui me permettaient d'avancer. Je vais vous donner le secret de ces deux grandes victoires: j'y suis allée parce que je n'avais rien à perdre, je n'avais pas peur de l'échec. C'est presque détachée que j'ai travaillé dur. Je n'en suis qu'aux balbutiements de mes projets, de ma vie professionnelle, et je commence seulement à avoir peur, à être tentée de me réfugier dans une sécurité puérile et destructrice.

Tout me fait peur, finalement. Même si je sais que j'ai pris la bonne direction, que je ne fais plus rien pour rien, je laisse énormément de choses derrière moi. Ces "choses" ont été mes repères depuis quelques années, celles de la descente dans les bas-fonds.

1) Je ne suis pas reprise au festival de Sarlat en Novembre. Cela faisait 5 ans que j'y allais, 2 où j'étais bénévole et parfaitement acceptée, intégrée, comptée comme "une ancienne, et une vraie".

2) Je n'irai plus à V**** , parce que j'ai assisté à un regard, quelques paroles, des retrouvailles trop intenses pour les supporter. Dans mon histoire, ils ne devaient jamais se revoir, c'était là la seule condition pour que je reste fidèle à ce bout de rêve impossible.

17 septembre 2013 à 23:24

J'aurais pu être en ce moment même dans mon lit, à trouver le sommeil, penser que demain j'aurai les clef de ma chambre universitaire rénovée, qu'une nouvelle année commence, même si c'est celle que j'ai passé l'an dernier sans obtenir ma licence.

J'aurais pu faire mes mots croisés, car je n'arrive plus à dormir en quelques minutes, imaginant que mon oreiller est un torse et que je suis dans les bras de mon amour, que je me fous de demain et même d'hier.


J'aurais pu, mais j'ai rallumé mon pc pour aller sur son twitter. Inutilement, juste pour.... Pour quoi? Pour une raison de plus aux larmes? Aux angoisses nocturnes? Pour ressasser une fois de plus? Il est parti, il s'est foutu de ma gueule au matin de son départ, presque un ta gueule. Il m'a fait passer pour une hystérique auprès de ses ex plans cul mais il est revenu pour me baiser. Pas un baiser et il est parti, puis il m'a ignoré, ou s'est foutu de moi quand j'insistais. C'est bien fini cette fois. Il est reparti mais pour ne plus jamais revenir, même pas dans mon lit. La baise ça l'ennuie, j'y peux rien s'il était nul dans ce domaine. Il est à nouveau seul, là-bas: avec ses études, ses conférences, ses passions que je n'ai jamais partagé, mon amour qu'il ne m'a jamais rendu, la chambre U où on s'est tant de fois embrassés a laissé place à une autre chambre ou c'est son ex qui l'a massé seins nus. "Mais j'aimerais la revoir, moi, ma pote". Il ira voir qui il veut: une nana de son monde sur le banc des amphis, une ex qui l'attend une heure à un arrêt de RER, sa Pauline qui le fuit comme la peste. Qui il veut, mais moi il ne me veut plus. Plus jamais. Moi l'amoureuse qui l'a tant de fois retrouvé dans le Sud, qui lui a pardonné le coït d'un été alcoolisé, les billets d'humeur publique, la non-réciprocité.

J'aurais pu dormir, mais j'ai choisi de pleurer David.


Mon premier amour, mon premier.
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