27 novembre 2012 à 23:26

Aucune nouvelle depuis que j'ai parlé d'un break. Injoignable, virtuellement absent.

 

Liste de ce qui peut en être:

_ Il n'a plus de batterie

_ Il a trop bu, gueule de bois de 48H et hibernation

_ Il est exaspéré

_ Il couche avec une nana super canon

_ Il a eu un terrible accident

_ Des martiens l'ont enlevé

_ Il a besoin de souffler après tous ces jours de travail, coupant toute communication

_ Il ne m'aime plus, ou ne m'a même jamais aimé.

 


Bref, je pleure, je ressasse, je regrette, je psychote, et j'ai de drôles d'idées en tête qui me font peur....
 

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19 octobre 2012 à 22:03

Et je pleure, je sanglote à gros bouillon


Ce soir, c'est à mon tour de me sentir seule et perdue dans les doutes qu'on me met. Moi qui veut lui envoyer qu'il me manque, que j'aimerais qu'il me raccompagne, qu'il me prenne dans ses bras et qu'il me dise que tout ira bien.


Maintenant, je sais qu'on s'aime, mais est ce suffisant?

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23 août 2012 à 17:03


J'ai vu son corps sans vie, ses lèvres bleues, son teint jaunâtre, sa rigidité, ce n'était pas lui, c'était son cadavre. Je n'aurais pas du aller au funérarium. J'ai ressassé cette image toute la nuit, couchée dans mon salon mortuaire, à côté de son fantôme. J'ai très peu dormi, mais j'ai tout oublié le lendemain. J'ai été à l'église, caressé la plaque qui portait son nom. Et puis je suis restée avec ses enfants, mes cousins tandis qu'on l'incinérait.

 

Nous étions tous là, il y avait un monde fou. Beaucoup pleurait. C m'a dit de ne pas pleurer, de soutenir ma marraine. Elle aurait du me dire qu'on ne pouvait que craquer parce qu'en sortant de l'église, elle elle pleurait. Il était pas vraiment de sa famille, moi si. Pourquoi n'a-t-elle pas fait ce qu'elle m'avait ordonné? Je n'ai pas pu lui dire adieu, j'aurais craqué comme on m'avait interdit de faire. J'aurais du.

 

 

 

 

 

Son corps mort est maintenant cendres dans une urne, vissée à la tombe de son papa. Je ne réalise toujours pas. J'ai vu une photo de leur mariage dans leur chambre. Il était vivant, j'ai souri, je n'avais plus peur car c'est ce que je retiendrai de lui. Je ne l'oublierai jamais et lui, de là où il nous regarde, n'oubliera jamais la soirée que nous avons passé hier.

 

 

 

 

 

Parce que nous étions tous là et on a rit, on a bu, on s'est souvenu et puis on a ri de nouveau, on s'est resservis un verre. Je n'ai pas tout de suite compris, ça m'a choqué, j'ai voulu aller dehors pour pleurer mais C m'a à nouveau interdit, elle m'a ordonné de rire. Même si c'était jaune, un peu faux, que les larmes des fous-rires avait goût tristesse, on a tous ri. On a même dit qu'il devait bien rire là-haut en nous voyant, que les voisins devaient nous trouver monstrueux, et on riait, on riait. Parce que le corps ne peut pas que pleurer, il est des douleurs qu'on ne peut exprimer, alors on a ri parce qu'on était tristes. Et parce qu'on espère qu'il nous regarde, qu'il voit qu'on l'aime, qu'on ne l'oubliera jamais, qu'on prend soin d'eux, de nous, de lui, de son souvenir éternel. Et quel meilleur hommage qu'une fête où il était présent, sur une chaise vide, dans une anecdote marrante, dans nos coeurs et dans nos âmes saoules.

 

 

 

 

Ils ont pas que tort à l'église, nous avons entamé le chemin de l'espérance

 

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on a tous fumé ce soir là aussi.... Même ceux qui avaient arrêté depuis deux ans.

 

 

8 août 2012 à 22:35

J'ai passé la soirée à l'attendre.

 

Parce que demain c'est son anniversaire

Parce qu'on en avait parlé hier

Parce que ça a toujours marché comme ça, ça n'a jamais marché, du fait.

 

Je passe mon temps à l'attendre. Il le sait. Il ne fait rien. J'attends toujours.

 

Ils me disent tous la même chose, j'ai beau leur dire qu'il fait beaucoup pour moi, qu'il a de bons côtés et que les torts sont partagés, ils me disent de laisser tomber. De prendre le temps d'accepter que cette relation est un échec, de voir ce qui serait le mieux pour moi, de partir avant que ça ne soit impossible.

Mais c'est lui qui part dans moins d'un mois.

 

Bientôt 22h30, il ne viendra plus. Plus jamais. Parce qu'il n'en a pas besoin, juste envie à l'occasion.

Il m'a dit qu'il fêterait ça avec sa famille, ses amis, ses potes. Je ne rentre dans aucune de ces cases, Dans aucune tout court.

 

Je ne comprends pas, que veut il?

Je ne le comprends pas.

 

Il m'a dit "avec tout ce que tu traverses".

Oui, je vis avec la mort depuis quelques jours.

Avant elle était juste un concept, dorénavant elle a un visage, plusieurs même, et je sais qu'elle va finir par me prendre mon oncle.

Il sait tout ça, il sait mieux que quiconque parce que je lui ai dis tout ça. Je lui ai dis que c'était de lui dont j'avais besoin. Et il n'est pas là. Il vit, s'amuse, m'oublie. Moi je passe mon temps à l'attendre. Non, je gâche mon temps à l'attendre, j'attends et je perds le temps.

22h30 passées.... J'ai perdu ma soirée, mais je la rattraperai demain en "oubliant" son anniversaire.

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