Des victoires, que des victoires
Je suis revenue de Bretagne Samedi soir. Après une semaine en tant qu'animatrice anglaise pour 101 jeunes de 8 à 17 ans. J'ai vécu avec eux et des collègues extraordinaires. Je comprends que la magie de Virton n'est pas exclusive et qu'elle s'est terminée au bon moment.
J'ai aimé la Bretagne, je me suis retrouvée moi : forte, capable de gérer les crises des autres, avoir des projets fous, ambitieux et les réaliser. Deux jours après mon arrivée, j'ai été appelé pour un travail dans le Nord. Et j'ai été prise ce soir même après un entretien où j'arrivais déjà certaine de l'emporter.
Plus rien ne me fait peur, peut-être parce que je me dis que je n'ai rien à perdre. J'avance, on me laisse passer, et on fait bien. J'ai cette colère en moi, contre moi, contre eux. J'ai voulu disparaître loin, sans projet, changer de prénom, enterrer tout ce que j'étais. Mais, inexplicablement, j'enchaîne les victoires. Deux adieux qui m'ont réveillé, deux travaux en une semaine et deux déclarations de flamme.... Je n'aurais jamais pensé à plaire et convaincre. Je me complais dans ma solitude, je n'ai rien à offrir aux hommes. Pas avant de m'être pardonnée moi, j'accepte seulement mon chagrin, sans crise de manque. J'ai honte de ce que j'ai fait, ce que j'étais devenue. Je me reconstruis, autour de ces gens si intéressants que je n'aurais su voir auparavant. Ils me tendent des perches, me laissent entrevoir des sentiments et un réel avenir, mais il est trop, si tôt. J'ai peur de retomber amoureuse, et mes projets sont trop concrets pour me dégonfler.
Je vous laisse avec les images de ma vie et ma fenêtre Bretonnes avec, en fond sonore, quelques titres de Jake Bugg, découvert à 7h du matin de Landéda à Brest.
J'ai aimé la Bretagne, je me suis retrouvée moi : forte, capable de gérer les crises des autres, avoir des projets fous, ambitieux et les réaliser. Deux jours après mon arrivée, j'ai été appelé pour un travail dans le Nord. Et j'ai été prise ce soir même après un entretien où j'arrivais déjà certaine de l'emporter.
Plus rien ne me fait peur, peut-être parce que je me dis que je n'ai rien à perdre. J'avance, on me laisse passer, et on fait bien. J'ai cette colère en moi, contre moi, contre eux. J'ai voulu disparaître loin, sans projet, changer de prénom, enterrer tout ce que j'étais. Mais, inexplicablement, j'enchaîne les victoires. Deux adieux qui m'ont réveillé, deux travaux en une semaine et deux déclarations de flamme.... Je n'aurais jamais pensé à plaire et convaincre. Je me complais dans ma solitude, je n'ai rien à offrir aux hommes. Pas avant de m'être pardonnée moi, j'accepte seulement mon chagrin, sans crise de manque. J'ai honte de ce que j'ai fait, ce que j'étais devenue. Je me reconstruis, autour de ces gens si intéressants que je n'aurais su voir auparavant. Ils me tendent des perches, me laissent entrevoir des sentiments et un réel avenir, mais il est trop, si tôt. J'ai peur de retomber amoureuse, et mes projets sont trop concrets pour me dégonfler.
Je vous laisse avec les images de ma vie et ma fenêtre Bretonnes avec, en fond sonore, quelques titres de Jake Bugg, découvert à 7h du matin de Landéda à Brest.
et un grand coup de ciseaux dans le dos, un!