J'avais décidé de ne pas aller en cours ce matin quand mon réveil m'a agressé. Et puis, sans ouvrir les rideaux, j'ai su que la neige avait fait des ravages. Université "fermée", les enseignantes, toutes trois de Paris, n'ont pu arriver jusque Lille. Je n'ai donc loupé aucun cours.
Du café au lait, ma couverte, le plaid (offert par ma maman ce week-end), le dernier bout de pizza que papa a faite, de la musique, mon nouveau détective, une pile de films à regarder.
Je suis bien. J'aperçois les heures qui passent sans y faire attention. J'ai le temps, je l'attends. J'ai imaginé que c'était lui, à la place de mon oreiller. Je l'ai câliné, embrassé, dit des mots doux. Je rêve d'une journée comme ça avec lui, où il ne croule pas sous le poids de son travail. Juste arrêter de courir une journée, rester au lit, s'aimer sous les draps, dans les bras.
_ Me faire un soin complet du visage
_ Recopier quelques cours en retard
_ Imprimer mon chèque fidélité pour me refaire une coupe
_ Lire, regarder des films pour les cours, pour le plaisir, pour la sagesse
_ Arrêter de ressasser, de prendre à coeur la "philosophie" des anciens amis
(Citer des philosophes qui nous dépassent, c'est un peu risible. Dans les études supérieures de philosophie, les étudiants peinent à lire et interpréter Nietzsche. Et puis quand on crie que les erreurs nous rendent sage, il ne faut pas l'appliquer à soi-même uniquement. Car j'ai fait une erreur, mais la sanction est sévère, d'autant que cet enfer n'était pavé que de bonnes intentions. à méditer philosophiquement, sagement. Je n'ai plus de colère, j'ai moins de tristesse, j'applique tes vieux conseils sauf que moi, je tiens compte des autres et je pardonne comme on m'a pardonné. Amen)