Demain sera ma dernière consultation chez la psychologue: le centre ferme pour l'été et, quant à moi, je pars Dimanche en Belgique pour travailler jusqu'à mi-Août. Pas de portable, pas beaucoup de temps libre, pas d'excuse pour être triste. Je crois que je suis la principale fautive, et je regrette énormément de choses. Quand je vois ma boîte mail vide, je regrette de l'avoir rencontré, revu, avoué mon amour, embrassé, pardonné pour l'été dernier. J'oscille entre la tristesse et la rancoeur. Parler de lui ici n'en vaut pas la peine, penser à lui non plus. Il n'est pas là en ce moment: quand je redouble en repartant dans le Sud-Ouest, loin de la famille. Je n'ai encore rien dit à mon père, qui harcèle ma soeur au téléphone pour avoir mes résultats, "histoire de se suicider le plus vite possible". Eh bien il va pouvoir se pendre haut et court, si ça lui fait plaisir. Et en rajouter une couche, parce que c'est vrai que je n'ai pas encore assez les boules....

La semaine se finira pourtant très bien: repas maison avec mes meilleurs amis chez moi Vendredi, corvée nettoyage de notre virton-mobil Samedi puis dodo comme super trois copines avant le grand départ Dimanche matin. Je prendrai ma guitare: mon atelier en animation sera le chant; j'essaierai d'abord de les faire chanter sans instrument, avec leur corps mais je ne compte pas trop là-dessus. J'ai déjà pensé à enregistrer une reprise et vous la faire écouter, juste pour voir. Mais mon ami musicien me plante systématiquement, d'autant que c'est lui qui le demande de base. Disons que c'est un projet très abstrait, mais qui est assez persistant.... Je chante beaucoup, ça me défoule. Mon camp de vacances sera le terrain tout-trouvé pour me consoler définitivement de David et de sa constipation émotionnelle. Je ne peux pas pardonner ce ton suffisant quand moi je pleure tous les soirs.